Cela hurle, siffle et vente. Le fils et la fille complotent contre la Mère ; le gendre dérobe à  son beau-père sa femme bien-aimée ; la Mère affame ses enfants. Et partout dans ce monde à  la fois hermétique et ouvert à  la bise glacée se fait sentir la présence spectrale du Père mort. Strindberg avait 58 ans lorsqu'enfin se réalisé pour lui le rêve de tout auteur dramatique : à  Stockholm, le 26 novembre 1907, le Théâtre Intime est inauguré. Dans d'autres pays, l'œuvre de Strindberg était déjà  bien…

Pièce maîtresse de Strindberg, cette "tragédie naturaliste" au to gai et subversif, est l'une des plus belles traductions de Boris Vian. Dans le huis clos d'une cuisine, la nuit de la Saint-Jean, quand retentissent au dehors des pas de danse et brûlent des feux de joie, Julie, fille d'un comte suédois, et Jean, son valet, se livrent un corps à corps des plus inattendus. Les désirs s'affolent. Seule Christine, la cuisinière et fiancée de Jean, est témoin de leur duel à l'issue sanglante. Qui prendra l'ascendant sur l'autre, le forcera…

Un trio: Alice, Edgar et Kurt comme le théâtre de la comédie en compte tant, mais ici dans le placard ou sous le lit, c'est la mort qui se cache, à  mi-chemin de l'onirique et du réel, du drame et de sa dérision.

Dans une lettre à  l'un de ses traducteurs, Strindberg a donné un aperçu de la pièce : "La fille du dieu Indra est descendue sur terre afin de voir comment vivent les hommes ; et là  elle fait l'expérience que leur vie est difficile, et le pire de tout est de faire mal aux autres parce qu'on y est obligé pour pourvoir survivre." En plusieurs variantes , la déesse découvre la douleur intrinsèque de la vie humaine. Chez l'avocat, avec qui elle se marie, les crimes et les vices des…

Un trio: Alice, Edgar et Kurt comme le théâtre de la comédie en compte tant, mais ici dans le placard ou sous le lit, c'est la mort qui se cache, à  mi-chemin de l'onirique et du réel, du drame et de sa dérision.

La lutte des cerveaux, toujours aussi meurtrière, se double d'une guerre des sexes et de la lutte de classes. Pendant la nuit de la Saint-Jean, Mademoiselle Julie s'abandonne à  ses désirs sensuels dans les bras de son valet. Au petit jour, elle veut fuir avec lui. Mais Christine, la fiancée de Jean, remet les classes sociales à  leur place.

Deux jeunes actrices se livrent à  ce que Strindberg appelait la lutte des cerveaux. Celle qui jusqu'ici a été dominée par l'Autre au point de se faire insuffler gouts, idées, façons d'être intimes, va devenir La Plus Forte. Elle a été involontairement vampire de l'Autre qu'elle abandonne exsangue, éperdue, défaite.

Le Capitaine, savant et athée, veut donner une éducation laïque à  Bertha, sa fille, et l'envoyer à  la ville pour qu'elle devienne instructrice. Laura, sa femme, veut l'élever selon ses propres convictions religieuses, la garder prés d'elle et lui faire étudier la peinture. Afin de pouvoir l'élever seule, Laura fait naître chez son mari un doute sur sa paternité. Avec la complicité du docteur Ostermark et de son frère le Pasteur, elle le fait passer pour fou et réclame son internement. Margret, la vieille nourrice, lui passe en douceur la…

Dans ce drame de Songe, l'auteur a voulu imiter la forme incohérente et en apparence logique du rêve. Tout se fait, tout est possible et vraisemblable. Le temps et l'espace n'existent ; sur un fond de réalité insignifiant la fantaisie va filer et tisser de nouveaux dessins : mélange de souvenirs, de choses vécues, de faits controuvées, d'absurdités. Les personnages se doublent, se dédoublent, s'évaporent, se condensent, coulent, découlent. Mais au-dessus de tout, une conscience reste debout, celle du rêveur.

Depuis qu'il a quitté femme et enfant, le Monsieur se satisfait de s solitude loin des responsabilités d'un ménage. Il mène une existence tranquille et rangée en compagnie de son frère, d'une domestique et de son voisin, un pâtissier malchanceux qui teint sa boutique au rez-de-chaussée de l'immeuble.


Mais le passé ressurgit au moment ou Gerda, son ancienne épouse, s'installe avec leur enfant et son nouveau mari dans l'appartement du dessus.

Cette pièce met en scène six personnages entretenant des relations amoureuse. Désirs, ennui, fuite devant l'amour. Strindbert étudie en chimiste les phénomènes d'attraction et de répulsion entre hommes et femmes. Le tragique les guette à  chaque instant.

« Qu'arrive-t-il quand un homme et une femme en sont réduits à eux-mêmes, vivant, disons, dans une tour fortifiée sur une île ? Qu'arrive-t-il ? Un jour l'homme dira "peut-être est-ce notre mission de nous torturer", ce qui est pire qu'une haine d'homme à homme, - on se hait en ignorant l'autre. Et pendant 25 ans ils vont s'embrasser et se cracher dessus, dans le même moment criailler et se battre, pleurer et tire, haïr et obliger leurs enfants à prendre parti... C'est La Danse de mort...»

Deux actrices anciennes amies devenues rivales, car maîtresse du même homme sont en présence.

Pièce-phare du dramaturge suédois, La Danse de mort a été écrite en 1900. Dans une tour de forteresse sur une île de garnison isolée du monde, vivent un capitaine d'artillerie alcoolique et sa femme, Alice, une ancienne actrice. Le couple se hait et ne cesse de se quereller. À l'arrivée du Kurt, le cousin d'Alice, le tête-à-tête mordant se transforme en trio amoureux. Le secont volet, en jeu de miroir, orchestre un marivaudage cruel entre Allan, le fils de Kurt, et Judith, la fille du capitaine, tous deux amants.

Adolf et Tekla sont un couple d'artiste en vogue ; luiest peintre, elle est écrivain. par amour, il s'est consacré à la carrière de sa femme au détriment de la sienne, lui prodiguant ses enseignements l'introduisant dans les cercles littéraires et dans ses tableaux, qui ont ait d'elle une femme à la mode. Luer amour est puissant, mais Tekla, par vanité, ne peut s'empêcher de séduire d'autres hommes. Sans révéler son identité, son premier mari ressurgit pour rencontrer le second et régler ses comptes, car lui aussi a tout donné pour…

« Tout ce que je touche me fait mal, et, enragé des supplices que je veux attribuer à des puissances inconnues qui me persécutent et entravent mes efforts depuis tant d'années, j'évite les hommes, amis. Il se faut autour de moi du silence et de la solitude : c'est le calme du désert, solennel, horrible, où par bravade je provoque l'inconnu, luttant corps à corps, âme à âme.

Je me sens sublime, flottant sur la surface de quelque mer : j'ai levé l'ancre et je n'ai nulle…