Dans une lettre à l'un de ses traducteurs, Strindberg a donné un aperçu de la pièce : "La fille du dieu Indra est descendue sur terre afin de voir comment vivent les hommes ; et là elle fait l'expérience que leur vie est difficile, et le pire de tout est de faire mal aux autres parce qu'on y est obligé pour pourvoir survivre." En plusieurs variantes , la déesse découvre la douleur intrinsèque de la vie humaine. Chez l'avocat, avec qui elle se marie, les crimes et les vices des clients viennent et s'en vont. Avec lui elle vit la pauvreté, la haine et le déchirement de quelqu'un est tiraillé entre ses devoirs. Qui vaut mieux : ses enfants ou l'humanité ? La technique du rêve, pratiquée pour la première fois dans le "Chemin de Damas", est ici portée à la perfection. Tout peut arriver, tout est possible et vraisemblable. Temps et espace n'existent plus. Les personnages se dédoublent et se multiplient, s'évanouissent et se condensent, se dissolvent et se reconstitue. Mais une conscience suprême les domine tous : celle du rêveur, c'est-à-dire de l'auteur.
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