Une voiture a explosé, semant la panique dans la ville. Sans doute un acte terroriste. Amor reçoit alors des appels téléphoniques de ses proches qui lui donnent des conseils contradictoires. Doit-il faire profil bas et se fondre dans la masse ? Ou au contraire se montrer au grand jour ? Quelle identité adopter quand tout le monde vous regarde d'un œil suspicieux et qu'on devient l'autre, à son corps défendant ?

"Abulkasem" en projetant ce simple mot, empreint de mystère et d'humour, sur le plateau et dans la bouche de ses acteurs, Jonas Hassen Khemiri jette le trouble. Mot-valise, matière sonore, langue très actuelle, l'auteur propose une variation ludique sur une habitude très contemporaine : le zapping idéologique, qui enchaîne les clichés et les images d'actualité pour créer une maelstràâ¶m de raccourcis, faisant du premier quidam venu un terroriste en puissance.

Une femme est tiraillée entre trois facettes d'elle-même à différents âges. Ces trois « elle » se disputent et questionnent cette existence dans laquelle elle se retrouvent plus par dépit que par choix. Comment en sont-elles arrivée à bâillonner leurs rêves au profit d'une vie tranquille et morne ? Par quels renoncements successifs en arrive-t-on à choisir la sécurité plutôt que le bonheur. ?

Dans ce deux partitions à la distribution matériau, au rythme haletant, Khemiri utilise l'humour et la distance pour montrer la schizophrénie contemporaine. Forcément subversif.

Dans les années 2000, en Suède, un mystérieux phénomène se produit : les enfants demandeurs d'asile deviennent subitement apathique, se murant dans un silence incompréhensible et refusant de s'alimenter. Des rumeurs commencent alors à circuler : peut-être que le nouvelle politique d'immigration est en cause, mais peut-être aussi que ces enfants simulent ou bien que leurs parents les droguent. La montée de ces suspicions met à mal la cohérence de la société suédoise, pourtant inventrice de l'État providence, révélant les dérives d'opinions publiques occidentales refusant désormais le devoir humanitaire d'accueil.

 

Hommes : 3

Femmes : 3

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Prix : 12,00 €