Je m'appelle pas Shéhérazade, j'ai mille choses à  faire. Une fille, un garçon, un manuscrit d'où les mots pleuvent comme la grêle et tombent dans la cour des grands. Héros, tigres de papier remplissant l'espace des élans d'une adolescence raidie dans les émotions entre cri et mutisme : je t'aime, je te hais non je t'aime, je ne te regarde pas, je me tais. D'où l'idée un jour de prendre une feuille et de me mettre à  lire haut et fort ce que j'avais à dire.

C'est une plongée drôle et cruelle dans le vif d'une sorte de Cro-Magnon d'aujourd'hui, hissé à  travers des générations de déclassés. Sa vocation est d'être le gardien de ce qui est menacé de disparition. Frustré par un emploi à  temps partiel de vigile dans un entrepôt, il dirige les débordements de sa passion sur la récupérations des détritus de sa voisine dont il est amoureux. Cette relation invivable et sans issue le mènera au meurtre.

Ce texte est un regard en dérision porté sur le monde du travail, à  travers les rencontres des employés dans la sanitaires de leur entreprise. C'est dans ce lieu propice à  la décompression, à  l'étalage des intimités, mais également aux violences et aux pulsions que vont s'entrecroiser les micro-tragédies cocasses, décalées et emblématiques de cinq personnages en quête de hauteur...

Avec ce texte, nous pénétrons dans la vie édénique d'un couple, devenue peu à  peu un désert. Tout au long de cette catastrophe naturelle, aveuglement et silence ont été leur compagnons secrets, mais une fois au pied du mur, refoulés à  la porte de leur histoire fini, la parole vient mettre au jour ce souterrain du désamour...

Le Monde de Mars, c'est celui de Mara, jeune femme qui cherche à  s'évader du marasme de son existence. Pour tenter de briser la reconduction des blessures et des comportements d'une famille en chaos, elle se cogne, et avance. Tous les thèmes porteurs de la réalité contemporaine traversent Le Monde de Mars, non pas dans une exposition réaliste mais dans la narration poétique et triviale d'une vérité universelle, à  savoir que l'homme a besoin d'amour.

Jef et Jeffy, jumeaux , sont nés avec des têtes de rats. La face cachée dans des capuches depuis leur plus jeune âge, ils tentent en vain de s'intégrer dans la communauté humaine. Obsédés par une métamorphose qui leur ouvrirait les portes de la normalité, un jour ils se font des masques d'humains, mais la souffrance et la différence résistent à  la dissimulation.

L'Angélie est le récit d'une légende, qui brusquement prend corps sous les yeux de Victor, ce jeune homme qui vient vider la maison de Ziza, sa Mère. Mère silencieuse et secrète qui l'a toujours maintenu dans l'ignorance de sa filiation et de ses origines, et qui vient de disparaître quelques semaines plus tôt. La découverte d'un cahier cousu dans le matelas va révéler à  Victor le parcourt fantastique de Ziza, enfant issue d'une tribu de chasseurs d'ours, communauté primitive dont l'existence va être bouleversée par la découverte soudaine, dans le…

Sonja est vétérinaire. A l'heure ou elle s'apprête à  quitter son cabinet, un chien blessé est mystérieusement déposé à  sa porte. Alors qu'elle devait ce soir-là  rencontrer, pour la première fois, sa Mère, qui l'a abandonnée à  la naissance, Sonja reste au chevet du chien. Et la réalité bascule. La rencontre a lieu, autrement, ailleurs. Dans le temps de cette nuit, éclairée par le croisement de dépositions intimes livrées par la figure de cette Mère, et celles de cet étrange chien, Sonja franchira ses obstacles intérieurs.

Si Bleu comme jamais le ciel commence par un jaillissement liquide, un Niagara, c'est sur une inondation que se termine la Trempe : que d'eau dans ces deux pièces ! C'est que le sémaphore pontcharrien, à  force de conjuguer le tout-proche et le très-loin, sait se transformer en encre, goutte après goutte Sécrétion de cette langue mouvante, si particulière, de Natacha de Pontcharra, qui est à  la fois un appui pour le personnage, un sol ou s'élancer, mais qui se dérobe en même temps sous lui, comme un sable mouvant,…

Si Bleu comme jamais le ciel commence par un jaillissement liquide, un Niagara, c'est sur une inondation que se termine la Trempe : que d'eau dans ces deux pièces ! C'est que le sémaphore pontcharrien, à  force de conjuguer le tout-proche et le très-loin, sait se transformer en encre, goutte après goutte Sécrétion de cette langue mouvante, si particulière, de Natacha de Pontcharra, qui est à  la fois un appui pour le personnage, un sol ou s'élancer, mais qui se dérobe en même temps sous lui, comme un sable mouvant,…

Pour cette quatrième édition des Intrépides, six auteurs sont composé une pièce courte autour du théème : "Basta !" Issues du monde des lettres et du spectacle, elles expriment, à travers des histoires au ton décalé, comique ou grave, une envie d'en finir avec la domination masculine, le sexisme ordinaire, la malédiction de naître fille ou encore, l'angoisse de vieillir..

Elles composent ainsi, de leur plume sensible et acérée, des portraits de femmes à fleur de peau qui, chacune à leur manière, décident de résister à toute…