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0/10Quoi de commun entre Place des héros (1988) de Thomas Bernhard, et Krach (2013) de Philippe Malone, entre Les Idiots (1997) de Claudine Galéa et Promenades (2003) de Noëlle Renaude ? Toutes ces pièces mettent en scène "des hommes qui tombent".
L'expérience pourrait être banale : qui n'a jamais raté une marche, glissé sur une plaque de verglas, perdu l'équilibre, cédé à la pesanteur qui invariablement nous entraîne vers le sol ?. Mais elle ne l'est pas car cette physique est aussi une métaphysique. Dans la chute à laquelle nous sommes toutes et tous exposés, se rejoue la Chute - événement qui, selon Cioran, inaugure l'Histoire.
Représentant crash et défenestrations, sauts depuis un pont, une falaise ou un immeuble, nos théâtre s'inscrit dans cette histoire qu'on pu raviver tant l'image de 'L'homme qui tombe" depuis les tours en feu du World Trade Center qui la pensé collapsologique qui postule l'effondrement prochain de nos civilisations. C'est à l'exploration de ces dramaturgies de la chute, principalement française, qu'est consacré cet ouvrage conçu comme une "hantologie" : il s'agit ici de débusquer ce qui, presque obsessionnellement, nous inquiète - quitte à se demander s le théâtre des quarante dernières années, si notre théâtre (qu'à l'envi on dit politique) ne serait pas en fait moral.
