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Au confluent de la réalité et de la fiction, de l’art et de la vie, cet ouvrage-somme dresse l’état des lieux du spectacle et de ses drames au tournant des vingtième et vingt et unième siècles. Et il s’intéresse au point de vue de la recherche-création dans les arts vivants. Dans son intégralité, l’essai tente de démontrer que le drame en tant qu’action a volé en éclats, tant dans le quotidien que sur le plateau. C’est le cas non seulement, d’une part, de la liste des spectacles évoqués, ou objets non identifiés, qui ont bouleversé la critique : L’Histoire des larmes (Fabre), Purgatoire (Lacoste), Stadium (El Khatib), Brahms (De Marco), Callas (Wadsworth), Corps et Arbres (Hantu), Menuet (Murgia), Sul concetto di volto nel figlio di Dio (Castellucci), Crowd (Vienne), mais également, d’autre part, d’une série d’affaires brûlantes, ou faits divers ou de société, qui ont défrayé la chronique : Daval, Lelandais, Roman, Ligonnès, Halimi, Hamel, Beltrame, Paty. En fait, une sorte de « nébuleuse décivilisatrice » (attaques, censure, inaction, crimes, terrorisme, zombification, pandémie, guerres, désordre mondial) a ouvert la voie à la non-dramaticité, ainsi qu’à la révision de la conception théorique de l’action dramatique. L’archipélisation du drame s’est imposée. Celle-ci symbolise l’effondrement et l’atomisation du pouvoir théâtral, ainsi que de sa représentation. Elle signifie l’impuissance du vrai théâtre joué à reconstituer l’union de la pensée et de l’acte (Antonin Artaud) et elle débouche sur l’avènement du « tridramatisme ».
Le premier volume, Ô mémoire ! Ô hypermodernité !, contextualise et ausculte des pratiques vivantes. Il regarde de l’intérieur et de l’extérieur notre temps, notre vie personnelle et publique, ses tendances lourdes ou ses signaux marginaux, ainsi que les façons d’être, les coutumes, les comportements, les usages et la moralité. Pourquoi l’art dramatique s’est-il désintégré et désenchaîné à un tel point ? En quoi et comment l’adversité haineuse de la société entraîne-t- elle la consomption du drame traditionnel ou du théâtre ?
Le second volume, Ô résistance ! Ô posthumanité !, quant à lui, poursuit l’exploration des actions performatives. Il médite sur un ensemble d’éléments saillants susceptibles de caractériser des apparitions, des révélations, ou bien des abandons, des renoncements, et ce même lorsque ces derniers sont paradoxaux, voire improbables, au sein de la scène comme de l’existence. Comment étudier la situation-limite de dévastation des œuvres dramatiques et théâtrales, et peut-être de destruction-renaissance des pratiques spectaculaires ?