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La marche vient-elle de soi ?
La question peut paraître incongrue. Pourtant, la marche ne revêt aucune évidence elle est, à chaque instant, lutte contre la gravité qui nous entraîne vers le sol. Elle est d'autant moins évidente qu'elle est, par-delà sa physique métaphorique, signalant le replu sur soi, le vagabondage, l'errance ou, au contraire, l'ouverture aux autres?. Comment, dès lors, représenter la marche ? Si elle vaut pour tous les arts, cette question prend un sens particulier dans les arts vivants du fait de l'effectivité même de la marche. Elle est le mouvement zéro des corps qui se déplanent au plateau.
À partir de ressource empruntée à l'anthropologie, à l'histoire, à la philosophie ou à la sociologie, il nous a semblé nécessaire de penser les pratiques de la marche des artistes d'aujourd'hui. Chez qui la démarche confine souvent à la déroute. Dans les œuvres étudiées, la marche échappe à tout destination comme à toute signification pour mobiliser non seulement les interprètes mais aussi les spectateurs mus par ce qui se joue non pas face à eux, mais avec eux.