La Façade

Deux balcons sur la façade d'un immeuble de style hausmanien.

Dans le prologue, nous sommes en 1899, et deux hommes devisent sur leurs inquiétudes et leurs espoirs face au XX^e siècle qui promet une entrée dans l'ère industrielle faconde d'où toute guerre serait exclue. Ces élégants quadragénaires tiennent des discours à faire pâlir la CGT entrée dans sa quatrième année : on ricane lorsque les domestiques souhaiteraient des congés, on trousse les petites bonnes, puisque c'est toujours moins dangereux qu'une maîtresse...

Nous retrouvons cette même façade presque cent ans plus tard, en 2008. La femme d'Yvan, lassée de ses actes de violences, l'a enfermé sur le balcon. Son voisin engage engage avec difficulté la conversation et parvient petit à petit à dérider le mari furieux. Au fil de la conversation le passé, souvent peu glorieux, ressurgit et éclaire le comportement de nos deux échoués sur le balcon. Une comédie douce-amère qui tente de comprendre, de racheter la lâcheté des uns et des autres. Sans jamais l'excuser. Drôle souvent, tendre toujours.