Un chien vagabond, chassé de partout, n'a pour seul compagnon d'infortune que de pauvres bougres. Titurpice et Lacolas cuvant leur rhum sur une place publique, font partie de ceux-là que la vie n'a pas épargnés. Enivré par les effluves de l'alcool qui a abondamment lapé sur les deux corps ensommeillés, le chien famélique finit par percevoir leurs rêves, leurs bleus au cœur. Symbole de l'errance et de l'exclusion, ce chien créole nous plonge dans le passé et le présent d'une société ou règne la loi du plus puissant ; ou les parias ne survivent qu'à travers une aide paternaliste qui font d'eux des assistés chroniques ; ou "les hommes fléchissent devant la force de caractère des femmes antillaises"... Monologue à voix multiples, "Moi chien créole" mêle dialogue et narration, philosophie et poésie, humour et tragédie, trivialité et lyrisme... dans une langue haute en couleur cadrant parfaitement avec les tonalités multiples d'un propos ou le créole et le français s'interpénètrent.
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